AOC Coteaux du vendomois

Coteaux du Vendômois

Terroir et climat


L'aire d’Appellation d'Origine Contrôlée des Coteaux du Vendômois s'étend sur 28 communes – parmi lesquelles Thoré-la-Rochette, dont le plateau de Thoré accueille à lui seul une centaine d’hectares d’un seul tenant - éparpillées à travers le pays des boucles du Loir (entre les villes de Vendôme et Montoire, distantes de 15 kilomètres), exclusivement dans le département du Loir-et-Cher. Les vignes sont plantées sur les rives du Loir, sur des coteaux exposés au sud, à une distance d’environ 1,5 km de la rivière Loir. 


DES SOLS SOURCE DE MINÉRALITÉ ET DE TYPICITÉ : excellent terroir, belle concentration de silex 
Le terroir est majoritairement composé de sols argileux (12 à 14 % d’argile) riches en silex (notamment des petits silex roses) avec des affleurements calcaires par endroits. Une combinaison qui permet une bonne alimentation en eau et des conditions idéales de drainage. Un terroir original qui donne aux vins des Coteaux du Vendômois leur minéralité et leur typicité. 
« Toute cette zone présente une unité physique et géologique, le plateau crétacé dont l'altitude oscille entre 110 et 140 mètres a été entaillé par le lit de la rivière. Le terroir délimité s'étend principalement sur les flancs de cette vallée où affleure l'argile à silex du Sénonien ». (INAO) 


UN MICROCLIMAT TRÈS FAVORABLE ET PEU DE PLUVIOMÉTRIE 
Avec des coteaux exposés au soleil levant, les parcelles sont protégées du nord et bénéficient - grâce au Loir - d’un microclimat propice, favorisant une bonne précocité. Les températures y sont plus élevées de 2 à 3° que dans les plaines alentour. 
La moyenne de janvier se situe autour de 3,5° environ, celle de juillet tourne à un peu plus de 18°, la moyenne annuelle est comprise entre 10,5° et 11°. Les heures d’ensoleillement avoisinent, en moyenne, 2 000 par an. 
À quelques 200 km de l’Atlantique, le vignoble est soumis à des influences maritimes – un climat de type océanique modéré - légèrement atténuées par le climat ligérien. 
La pluviométrie est inférieure à 650 mm par an en moyenne. Les pluies d’hiver assurent la reconstitution des nappes phréatiques, celles de printemps assurent un bon développement de la plantation, celles d’été – relativement modérées – complètent une répartition dont le cycle convient bien à la vigne. Normalement, septembre est un mois plutôt sec. 
On se plaît plutôt à dire, dans la région, que la vallée du Loir, large de 2 à 3 km et profonde de 50 à 80 m, génère un véritable microclimat lié à la fois à son exposition, à son relief et au réseau des affluents de la rivière. Ceci a été confirmé par l’étude pédo-climatique réalisée en 1994.

 

Histoire de l’AOC 

Le vignoble des Coteaux du Vendômois est installé sur son territoire depuis le Vème siècle. C’est en l’an 1000 que l’on trouve mention pour la première fois des vins du Vendômois. On sait aussi qu’Henri IV – qui prisait fort le bon vin - s'est arrêté à Prépatour, à l’ouest de Vendôme. Le bon roi s’y est rafraîchi avec le vin des coteaux de Mont-Rieux. Il l’a tellement apprécié qu’il en a fait une commande dont le manuscrit est toujours conservé au château de Saint-Germain en Laye. 

Des parcelles aux noms évocateurs… : le reflet d’une histoire aussi riche que curieuse ? 
Le plus souvent issus de dénominations de lieux-dits, les noms des parcelles donnent parfois matière à réflexion… Ainsi, dans les Coteaux du Vendômois, certaines parcelles ont pour nom Les Cahors et l’Hermitage tout simplement ! Le Clos de la Gorge Sèche, Le Pas Riche, Les Justices et La Justice semblent évoquer de possibles biens d’aubergiste, de propriétaire impécunieux et d’hommes de loi. Les Saulneries paraissent se faire l’écho d’anciennes mines de sel. En ce qui concerne Trotte Putain, il y avait des vignes là où il y a maintenant des forêts ; le terrain était travaillé par des ânes difficiles à manoeuvrer, si bien que les vignerons s’écriaient parfois "trotte…putain !"…une autre explication pourra être contée selon la personne croisée ! 
Dans les années 1920, le vignoble compte encore 2 000 hectares de vignes. Après la seconde guerre mondiale, les agriculteurs sont poussés à les remplacer par des céréales. Le vignoble voit alors sa surface se réduire graduellement. Aujourd’hui, l’aire se maintient à 350 hectares. 

L’OBTENTION DE L’AOC EN 2001 : L’ABOUTISSEMENT D’UNE DÉMARCHE ENGAGÉE EN 1945 
En 1945, la profession demande le statut de V.D.Q.S. et l’obtient. Mais l’appellation n’est revendiquée que quelques années plus tard et disparaît. En 1960, une nouvelle demande est formulée, l'appellation Coteaux du Vendômois est obtenue le 4 juillet 1968. 
La demande de reconnaissance en Appellation d’Origine Contrôlée est déposée en 1987. La commission d’enquête de l’I.N.A.O. se rend sur place le 14 mars 1990 afin de donner les grandes directives permettant d’accéder à l’A.O.C. Toute la région redouble alors d’efforts pour atteindre les objectifs. Des efforts finalement récompensés : l'Appellation d'Origine Contrôlée est reconnue par l’I.N.A.O. le 9 novembre 2000 et le décret de l’AOC Coteaux du Vendômois paraît au Journal Officiel le 4 mai 2001.

L’AOC coteaux du vendômois blanc

Les Coteaux du Vendômois proposent des vins peu connus, issus de vignobles un peu oubliés, des vins inédits pour des prix relativement bas, des vins qui favorisent l'écologie en luttant contre le bétonnage des zones rurales puisque le vignoble est à 40 minutes de TGV de Paris. 

VINS BLANCS : en monocépage ou assemblage, ils sont marqués par le terroir d’argile à silex. Secs et minéraux, des arômes de fleurs blanches et d’agrumes – privilégiés par une fermentation à basse température - avec un très bon potentiel de vieillissement dû au Chenin, qui apporte également sa fraîcheur naturelle. 
Ils ont leur place sur des poissons de rivière et des fruits de mer, des fromages à pâtes cuites. 
- CHENIN, cépage principal, appelé localement Pineau de la Loire : à la limite septentrionale de sa maturité, il présente sur ces sols très calcaires et à silex, un équilibre pointu, marqué par une belle acidité de soutien. 
-  CHARDONNAY, cépage accessoire (20 % maximum de l’encépagement de l’exploitation).

En chiffres

Chiffres Clés

Production en blanc : 26 ha et 916 hl (moyenne sur 5 ans)
9 producteurs dont la cave coopérative du Vendômois