les vins de chenin

Les vins issus de ce cépage emblématique du Val de Loire peuvent
se caractériser en 3 univers :

Les chenins festifs

Des chenins « happy chic » idéaux pour des apéritifs décontractés entre amis.
Vous penserez tout de suite ici aux vins blancs effervescents mais aussi aux vins moelleux faiblement dosés en sucres résiduels.

Les chenins authentiques

Ce sont les chenins du renouveau grâce au succès grandissant des blancs secs.
On y retrouve des vignerons passionnants et passionnés.
Ce sont des vins tendances, se mariant parfaitement aux nouveaux styles culinaires en vogue : végétal, végétarien, végétalien...
Ces vins s'associent parfaitement au flexitarisme !

Les chenins mythiques

Les grands liquoreux sont actuellement les leaders de cet univers.
On commence à y retrouver également de grands blancs secs.
Ce sont des cuvées d'exception, intégrées au récit culturel d'un territoire, d'un lieu, d'un personnage... On parle de vins icônes.

Le cépage Roi

Un cépage complexe et exigeant

Ce cépage "passeur de terroirs" est un interprète à la fois sincère et subtil de ce qui rend chaque terroir unique : à la manière d'un orchestre de jazz qui varierait à l'infini l'exécution d'une même partition pour tenir compte du lieu et du moment dans lesquels il joue.

Un cépage ligérien et sud Africain

En France, l’encépagement en chenin est concentré dans le Val de Loire, région qui abrite 95 % des chenins français. Réparti pour moitié entre le vignoble d’Anjou-Saumur et le vignoble de Touraine, le «pineau de la Loire » est devenu le cépage emblématique du Val de Loire.  

En Afrique du Sud le Chenin Blanc, appelé Steen, est très cultivée dans la région du Cap. Les producteurs élèvent le standard à de nouveaux niveaux. Caractérisé par sa polyvalence, le Chenin Blanc produit de bons vins naturels couvrant tous les domaines, du doux au sec, ainsi que du sherry et du mousseux. Il est également utilisé pour la distillation de brandy et de spiritueux. 

La diversité en maître-mot

S’il sait être l’interprète des sols, il sait produire toute la palette des vins blancs : vins secs ou demi-secs, vins doux ou moelleux, vins de fines bulles, il sait aussi traduire la diversité des millésimes. Ainsi ce sont les conditions climatiques d’arrière-saison qui détermineront s’il est possible ou non d’élaborer des vins liquoreux. Dans le cas d’un automne pluvieux qui empêcherait de retarder plus longtemps la vendange, le vigneron sera enclin à privilégier la production des vins secs ou de bulles. A l’inverse, une météo plus clémente permettra de patienter jusqu’au développement de la pourriture noble qui favorisera un niveau de concentration en sucres des baies de raisin optimal pour la production de vins moelleux. 

 

Portrait robot du chenin

  • Un cépage rare
    En dépit d’une présence multiséculaire, le chenin est un cépage relativement confidentiel en France puisqu’il représente seulement ,16 % de l’encépagement national, dans lequel dix cépages se partagent 72 % de la surface. Le chenin, seizième cépage le plus planté, vient ainsi loin derrière les cépages les plus courants : merlot (14 %), grenache noir (11 %), ugni blanc (10,2%), syrah (8 %) ou même chardonnay (5,6 %) ou pinot noir (3,7%). Source : The University of Adelaïde, Database of Regional, National and Global Winegrape Bearing Areas by Variety, 2000 and 2010
  • Un cépage exigeant
    Le cycle végétatif du chenin est relativement long. Le débourrement est précoce, l’exposant ainsi aux dernières gelées, tandis que la maturité peut se montrer tardive, ce qui le rend dépendant des conditions climatiques de l’arrière-saison. Il est par ailleurs rarement à son aise sous les climats trop froids – il devient trop acide – ou trop chaud – il s’y montre quelconque. Lui, ce qu’il aime, ce sont les climats tempérés. À croire que l’expression « douceur angevine » fut forgée à son intention
  • Un cépage minéral
    Le chenin donne vie à des vins complexes, qui seront d’excellents vins de garde pour les secs, les moelleux et les liquoreux. L’expression est souvent minérale, avec une structure marquée par une belle acidité qui apporte élégance, vivacité et nervosité. Ce sont aussi de vins bouquetés, dotés d’arômes de grande finesse qui s’expriment souvent avec le temps : acacia, aubépine, tilleul, coing, mirabelle, poire, agrumes, goyave, fruits exotiques, miel ou cire d’abeille.
  • Le chenin amant du botrytis
    Le chenin est un cépage propice au développement de la pourriture noble, le botrytis cinéréas, qui donne aux vins des saveurs de fruits confits ou rôtis, des ambres profonds, enveloppés par des sucres nobles portés avec bonheur par l’acidité propre au chenin telle qu’elle se révèle sur les terroirs ligériens.
  • Un cépage pionnier
    On connait mal son origine, mais sa première évocation, sous le nom de « plant d’Anjou », se trouve dans un diplôme de Charles le Chauve de 845 le donnant à l’abbaye de Saint-Maur de Glanfeuil (à l’ouest de Gennes, face à la Menitré). Depuis peu, on sait aussi qu’il est le fruit des amours du savagnin avec un mystérieux cépage partenaire… Le chenin est un cépage qu’on retrouve aujourd’hui dans de nombreux pays du Nouveau Monde, dont les États-Unis, l’Argentine, l’Australie et surtout l’Afrique du Sud, pays qui assure aujourd’hui à lui seul 52 % de la production mondiale de vins de chenin. L’histoire est déjà ancienne puisque le chenin y fut introduit par des Huguenots, protestants français en exil après la révocation de l’édit de Nantes en 1685 et parmi lesquels on comptait des viticulteurs, à la demande des colons hollandais. Aujourd’hui, le cépage steen, le nom austral du chenin, représente environ 20 % de l’encépagement de l’Afrique du Sud.