Bonnezeaux

Bonnezeaux

Terroir et climat 

Au sud de la Loire, à 20 km d’Angers, l’aire de l’appellation, s’étendant sur 80 hectares, est située sur une petite partie d’une seule commune de la rive droite du Layon : Thouarcé.
L’appellation s’étend sur les pentes raides de ses coteaux : « Les Melleresses », « Beauregard », « La Montagne », « Les Hauts Fleuris » et « Fesles ». Au nord de ces trois coteaux délimités se trouve un plateau légèrement ondulé, d’une altitude moyenne de 90 mètres alors que la rivière du Layon s’écoule à 29 mètres d’altitude.
Les sols de cette appellation sont de schistes gréseux de St Georges avec des filons de quartz et de phtanites.
L’exposition au sud et au sud-ouest, ainsi que la présence de brumes matinales s’élevant du Layon, favorisent la sur maturation du raisin et l’apparition de la « pourriture noble ». Le climat de l’appellation Bonnezeaux est d’influence méso climatique (microclimat dans lequel pousse une végétation méditerranéenne) permettant la sur maturation et la botrytisation du raisin. 

Histoire

Le nom Bonnezeaux pourrait avoir plusieurs origines. Il pourrait être issu des résurgences minérales ferrugineuses appréciées des curistes depuis l’antiquité ou bien il pourrait avoir des origines celtes, en effet, les noms Burniselus, Bonnezel ou Bonnazel sont connus depuis le Xieme siècle. 
Selon la légende, c’est en 371 que Saint Martin, évêque de Tours, planta le premier cep de chenin en Anjou. Depuis ce cépage est toujours resté en Anjou. C’est de lui que sont issu les vins de Bonnezeaux. La première trace écrite de l’existence des crus de Bonnezeaux remonte à 1055. Cette dernière conservée au château de Fesles, a été retrouvée dans un document rédigé par les Moines du Gué du Berge. 
Dès le Moyen Age, les Plantagenêt envoyaient les vins de Bonnezeaux vers les meilleures tables de la cour d’Angleterre, d’Allemagne ou des Pays Bas. 
Après avoir souffert comme tout le vignoble Angevin du phylloxéra à la fin du XIXème siècle, le vin de Bonnezeaux réapparut sur les marchés internationaux au début du XXème siècle. 
Mais ce n’est que des années plus tard que l’appellation d’origine contrôlée « Bonnezeaux » sera officiellement reconnu par le décret du 06 novembre 1951. 
En 1990 l’appellation continue de faire parler d’elle puisque c’est le célèbre Pâtissier Gaston Lenôtre qui fut attiré par Bonnezeaux, au point de devenir acquérir une propriété sur l’aire de l’appellation. 
Une autre personnalité emblématique de cette appellation fut René Renou, ancien vigneron de Thouarcé qui, lorsqu’il fut président de l’INAO à propulsé l’appellation au panthéon des grands vins de France.  
En 2002, un Bonnezeaux de 1996 décroche le titre de « Meilleur moelleux du monde » au concours mondial de Bruxelles

Les vins et accords mets et vins 

Issu d’un terroir exceptionnel, le BONNEZEAUX affirme un modèle d’équilibre entre moelleux et vivacité. Au cœur de la Vallée du Layon, il offre une personnalité d’une grande richesse, et compte parmi les AOC prestigieuses des vins blancs moelleux. 
Lentement fermentés, les vins de Bonnezeaux sont moelleux ou liquoreux. Leur robe d’or offre une onctuosité qui va s’enrichir au fil des années de reflets cuivrés. Le bouquet des Bonnezeaux évolue d’abord vers des notes de fruits et d’agrumes, d’acacia, de verveine et d’écorce d’orange avant d’atteindre une extraordinaire complexité aromatique, mêlant des échos de coing très mûr, d’abricot compoté, de caramel, de fruits exotiques. Sa bouche est puissante et opulente. Avec le temps, il arrive à son apogée en s’enrichissant de notes mielleuses, de fruits confits. Peu de vins offrent une aussi grande aptitude à se bonifier en cave… 

Les mots clés de la dégustation d’un Bonnezeaux : 
•    Robe : profonde, jaune or, aux reflets cuivrés avec les années 
•    Nez : arômes acacia, verveine, écorce d’orange, fruits confits (abricot, coing), caramel, fruits exotiques, épices
•    Bouche : puissante, opulente, ronde, ample et équilibrée par une pointe de vivacité

Les Bonnezeaux doivent être servit entre 8° et 10°C. Ces vins peuvent être conservés 10 ans minimum, voire un siècle pour les grands millésimes. Il se déguste en apéritif, avec par exemple des bouchées à base de foie gras, mais aussi en entrée avec un foie gras poêlé. Il accompagne à merveille les fromages à pâte persillée comme la fourme d’Ambert ou bien les desserts fruités à base de poire et amandes ou de frangipane. 

 

En chiffres

Chiffres Clés

Production annuelle (moyenne sur 5 ans) : 1 600 hl sur 80 ha soit environ 213 300 bouteilles / an, rendement 20hl/ha

37 producteurs